Quels sont les parasites du laurier-rose ? Quelles sont les différentes maladies du laurier-rose ? Quels sont les bons traitements ?
I- C’est quoi le laurier-rose ?
Le laurier-rose est un arbuste qui est non seulement cultivé, mais aussi naturalisé dans plusieurs régions tempérées chaudes.
Aux fleurs simples ou doubles et aux coloris variés, il est typiquement méditerranéen. Il a une végétation vivace et un feuillage persistant. La hauteur de cet arbuste ou cette fleur peut aller parfois jusqu’à 4 m.
Le laurier-rose est reconnu, dans certaines régions du globe, être l’une des plantes les plus dangereuses. Ses feuilles, fleurs, écorce et bois, frais ou séchés, sont toxiques. Ceci même à très faible dose.
De façon générale, une seule feuille peut être mortelle pour l’homme.
Découvrons dans le titre suivant les parasites du laurier rose.
II- Parasites du laurier-rose
1- Cochenille
Constituant une superfamille d’insectes hémiptères, les cochenilles font partie du sous-ordre des Sternorrhyncha. Elles sont regroupées en 21 à 24 familles et font près de 8 500 espèces.
Il faut noter qu’elles vivent dans une grande variété d’habitats ; des toundras, environ 2 000 espèces connues en zone paléarctique, jusqu’à l’équateur.
Autrefois, les cochenilles, en raison de leurs pièces buccales transformées en rostre piqueur leur permettant d’aspirer la sève, étaient dénommées « poux des plantes ».
Ils aspirent en général la sève brute prélevée dans le xylème ou la sève élaborée pour certains groupes. Cependant, certaines espèces aspirent les liquides des parenchymes cellulaires.
Les cochenilles ont un fort dimorphisme sexuel et elles sont toutes des parasites des végétaux. Il faut noter que le mâle adulte est un insecte ailé ne possédant qu’une paire d’ailes antérieures.
Néanmoins, il faut ne faut pas omettre de dire que ces ailes postérieures sont réduites à des structures nommées hamulohaltères, des antennes et des pattes développées.
2- Pucerons
Faisant partie de la superfamille des Aphidoidea, les pucerons sont des petits insectes suceurs de sève. Pour les plantes cultivées dans les régions tempérées, les pucerons sont l’un des insectes nuisibles les plus destructeurs et les plus redoutables. Les pucerons sont l’un des groupes qui infestent le plus, le laurier-rose.
Il faut noter que les pucerons agissent non seulement comme vecteurs de virus végétaux et défigurent les plantes ornementales en y déposant du miellat et par la croissance ultérieure de fumagine, mais aussi affaiblissent la plante en aspirant sa sève.
Les pucerons, il faut le dire, forment un groupe d’organismes très performant d’un point de vue écologique. Car les pucerons, ayant une reproduction asexuée et un développement télescopique, augmentent très rapidement leur nombre.
3- La fumagine
La fumagine est un mot qui vient de « fumée » en raison de la couleur noire qui est observée sur les feuilles de la plante infestée.
Provoquée par des moisissures noires dues à diverses espèces de champignons ascomycètes, ectophytes et saprophytes, la fumagine est taxée de maladie cryptogamique.
Il faut préciser que le développement de ces moisissures est favorisé par le miellat, excréments sucrés, qui est sécrété par certains insectes piqueurs-suceurs et sur les exsudats sucrés des feuilles de certaines espèces de plantes.
Le plus souvent il est employé le terme « moisissures fuligineuses », calque de l’expression anglaise « sooty molds » pour désigner la fumagine.
4- Le champignon Ascochita heteromorpha
Aimant de façon spéciale les ambiances humides, froides et confinées, ce qui se produit souvent en serre, le champignon Ascochita heteromorpha est reconnu être une maladie cryptogamique.
C’est un champignon microscopique qui est détecté grâce aux taches rondes et brunes qui se forment sur les feuilles et les tiges. Sans tuer le laurier-rose, cette maladie affecte uniquement l’esthétique de ce dernier.
5- Les escargots et limaces
Dans la langue française, le mot escargot est un nom vernaculaire qui désigne des gastéropodes à coquille. En général, ces derniers sont terrestres et nommés également des limaçons, ou colimaçons par opposition aux limaces.
Il faut dire que les escargots sont tous des mollusques et ceci quelle que soit leur taille ou leur forme. Certains escargots mesurent à peine 2 millimètres.
Aussi, susceptibles de provoquer des dégâts à diverses cultures, les escargots comme les limaces sont des ravageurs polyphages.
Car d’une part, ils se nourrissent de plantes vivantes et d’autre part de matière végétale en décomposition.
6- Les oiseaux
Il existe une classe d’animaux vertébrés caractérisée par la bipédie, la disposition des ailes et un bec sans dents nommée les oiseaux ou encore les dinosaures aviens.
Tandis que tous les autres groupes de dinosaures qualifiés de « non aviens » sont éteints, ces oiseaux sus évoqués sont les seuls représentants actuels des dinosaures théropodes.
Il faut noter que les oiseaux sont cosmopolites, en ce sens qu’ils habitent ou peuplent tous les milieux : des glaces de l’Antarctique aux forêts équatoriales et aux déserts.
Cette répartition a été possible en raison des adaptations physiologiques, anatomiques et comportementales variées. Notamment le phénomène migratoire.
7- Les acariens
Les acariens sont de façon générale un taxon d’arachnides. Très souvent, ils sont de taille très minuscule. Certains ne mesurant que quelques dizaines de micromètres, ils sont qualifiés de microscopiques.
Il faut préciser que les plus grands de taille ne dépassent pas 2 cm. Il existe néanmoins une exception. Les tiques gorgées de sang qui, dans les espèces tropicaux-équatoriales, peuvent atteindre la taille d’une « belle » cerise.
Les acariens vont de la phorésie à l’endoparasitisme. Il faut reconnaître que les acariens vivent beaucoup plus librement dans le sol ou l’eau. Cependant, ils aiment aussi développer une grande diversité de relations avec d’autres êtres vivants, animaux ou végétaux.
8- La gale bactérienne
La gale bactérienne, provoquée par un groupe de bactéries du genre Xanthosomas, est une menace permanente pour le laurier rose.
Ces bactéries affectent de façon générale les plantes sur tous les continents, particulièrement graves, en zones tropicales, subtropicales et tempérées.
Il faut aussi noter que ces bactéries attaquent le feuillage, les tiges et les fruits des plantes. En effet, les premiers symptômes sont remarqués par de petites lésions vertes jaunâtres sur les jeunes feuilles, qui semblent généralement déformées et tordues.
Les lésions sont, sur le feuillage plus âgé, limitées par des nervures qui prennent un aspect angulaire avec le temps.
9- Phyllosticta du laurier
C’est une maladie qui est constatée sur les feuilles du laurier en période humide et confinée. Le Phyllosticta du laurier est un champignon parasite, dénommé le Phyllosticta.
La plupart du temps, l’évolution de la maladie est liée au régime des arrosages notamment par aspersion ou brumisation.
Il faut noter que lorsque votre laurier est infecté les tâches de ses feuilles seront rondes, s’étendent et deviennent confluentes jusqu’à la chute des feuilles.
En fin des comptes, l’arbuste peut perdre toutes ses feuilles en ne conserver que les jeunes pousses du printemps.
10- Chancre du laurier rose
Se développant de façon spécifique dans le laurier-rose, pourtant réputée « increvable », le chancre du laurier rose est une maladie provoquée par une bactérie dénommée Pseudomonas tonelliana.
Elle se manifeste, de façon concrète, par des mouchetures claires sur les feuilles, quasiment invisibles à l’œil nu. À la suite, ces taches vont se développer et former une excroissance.
La pluie favorise l’accroissement du chancre, c’est pourquoi il est assez difficile de stopper sa progression.
Somme toute, il faut retenir que tous ces parasites que nous avons sus énumérés infestent le laurier-rose. Pour boucler la boucle, dans le titre suivant découvrons pour les maladies et traitements pour chaque parasite.
III- Maladies et traitements pour chaque parasite
Nous avons énuméré dans le titre précédent dix parasites du laurier-rose. Nous avons donné la description on ne peut plus détaillée de chaque parasite. Toutefois, il s’avère nécessaire d’aborder les maladies et le traitement de ces parasites.
1. Les cochenilles
Les cochenilles comme nous l’avons dit plus haut sont des insectes qui attaquent le laurier-rose. Ils sont en mesure de transmettre la fumagine, une maladie terrible, au laurier-rose.
Ces insectes sont moins vulnérables aux pesticides externes, car il existe un bouclier ou des fibres cireuses qui protègent eux-mêmes et leurs œufs.
Les solutions aqueuses leur glissent dessus si l’on n’y ajoute pas d’agents mouillants comme le savon noir, le liquide vaisselle, etc.
La plupart du temps, en traitement d’hiver, il est utilisé pour plus d’efficacité des huiles insecticides. C’est l’exemple de l’huile blanche.
Il est aussi possible d’utiliser les pesticides systématiques, substances pénétrant la plante et empoisonnant l’insecte suceur via la sève, dans toutes les parties de la plante, y compris les racines, même si elles favorisent l’apparition de formes résistantes.
Il faut retraiter, du fait des œufs, une semaine à 10 jours après contre les larves écloses dans cet intervalle de temps.
Le côté négatif de ce traitement réside dans le fait qu’il peut pareillement éliminer les prédateurs naturels des cochenilles infectées.
Il vous est conseillé de traiter toutes les plantes touchées ou attaquées, et en cas de récidive examiner d’éventuelles sources de recontamination dont certaines plantes adventices.
Différentes méthodes peuvent être utilisées en jardinage selon la gravité, les espèces à protéger et les types de cochenilles.
2. Les pucerons
Deux maladies peuvent être transmises par les pucerons sur le laurier-rose : la bactériose et la fumagine. La lutte ou l’éradication des pucerons qui infestent votre laurier-rose n’est pas chose aisée.
Compte tenu du fait de la résistance des pucerons à plusieurs classes d’insecticides et ils se nourrissent en général sur la face inférieure des feuilles. Bref, les insecticides ne donnent pas toujours des résultats fiables.
Des jets d’eau et des pulvérisations de savon sont assez efficaces à l’échelle du petit jardin familiale. Les larves de névroptères, les champignons entomopathogènes, les prédatrices, les larves de syrphes, les guêpes parasitoïdes et les larves de cécidomyie du puceron sont reconnus être des ennemis naturels des pucerons.
Il faut également relever qu’une stratégie de lutte intégrée contre les parasites qui usite des techniques ou des moyens biologiques peut fonctionner. Cependant, elle est très difficile à réaliser, exceptée dans les environnements fermés comme les serres.
Comme nous l’avons dit plus haut la fumagine est une maladie du laurier-rose causé par les attaques des pucerons et parfois par celles des cochenilles.
Et la solution !?
Pour limiter ou éliminer les fumagines, plusieurs méthodes de lutte peuvent être utilisées : chimiques, biologique, ou culturales. Toujours est-il qu’il faut, avant tout chose, chercher à limiter la prolifération de ces insectes piqueurs-suceurs.
À titre préventif, en ce qui concerne la lutte culturale, il faut dire que la sélection des espèces peut contribuer à limiter ce problème dans les cultures ornementales et d’agrément.
À titre illustratif, il vous est fortement conseillé d’éviter l’utilisation d’arbres tels que les tilleuls connus pour héberger de grandes populations de pucerons dans les parcs et rues résidentielles.
Surtout, à l’intérieur, la taille régulière et l’éclaircissage des plantations pour favoriser la lumière et la circulation de l’air peuvent aider à éviter les dépôts de fumagine sur les arbres et arbustes à feuilles persistantes.
Aussi, faut-il ajouter que le lavage de routine des feuilles pour éliminer le miellat peut considérablement aider à éviter l’apparition de fumagine.
3. champignon Ascochita heteromorpha
Pour traiter ou lutter contre le champignon Ascochita heteromorpha, il vous est conseillé de supprimer les parties trop atteintes du laurier-rose et de le placer dans un endroit plus aéré et davantage ensoleillé.
4. Les oiseaux et escargots
Pour ce qui est des oiseaux et des escargots, il vous est respectivement conseillé de les renvoyer ou de les chasser sans pour autant leur faire de mal.
En ce sens que vous pouvez simplement ramasser les escargots et les jeter un peu plus loin de votre jardin sans les tuer. Il faut plutôt les protéger.
Pour le cas des oiseaux, il existe également des filets pour protéger les plantes et parfois un bon épouvantail peut les dissuader de venir picorer les fleurs de votre laurier-rose.
5. La gale bactérienne
Pour éviter que la gale bactérienne attaque votre plante, il vous est fortement conseillé d’utiliser de façon exclusive des semences testées et traitées et des plants à repiquer certifiés. Car une fois que la maladie est présente, elle est difficile à contrôler.
Dans le commerce, vous avez la possibilité de retrouver des variétés présentant un ou plusieurs gènes de résistance à X. Campestris pv. Vesicatoria.
A noter que le développement de la maladie peut être freiné par les pulvérisations à base de cuivre.
Également, il vous est recommandé de nettoyer le matériel de travail du sol avant d’entrer dans un nouveau champ.
Il faut éviter d’entrée dans les champs quand le feuillage est humide. De même il faut enfouir immédiatement les déchets végétaux, atteints par la gale, après la récolte pour aider à réduire les pertes dues à la gale bactérienne.
6. La Phyllosticta du laurier
Pour lutter de la façon la plus efficace contre la Phyllosticta du laurier, il vous est conseillé de ramasser soigneusement les feuilles qui sont tombées et de les brûler. Ceci en fin de période hivernale.
Il faut noter qu’il n’existe pas d’autres solutions plus curatives que celle-ci. De même, il faut couper et brûler les rameaux particulièrement attaqués sur lesquels le champignon a pu s’étendre.
Vous pouvez, à partir de fin mars, réaliser préventivement 2 ou 3 pulvérisations espacées de 15 jours avec un fongicide cuprique comme la bouillie bordelaise à raison de 20 g/litre d’eau maximum.
Pour ce qui est de l’automne, avant d’habiller avec des voiles d’hivernage votre laurier-rose, vous pouvez également faire un traitement au cuivre.
7. Le chancre du laurier
Pour venir à bout du chancre de laurier qui attaque votre laurier-rose, il vous est conseillé de couper et de détruire les feuilles infectées et surtout, il faut éviter de remettre ou de réinstaller votre laurier rose à l’extérieur de votre maison.
8. Les acariens
Il vous est conseillé de vaporiser régulièrement de l’eau sur vos plantes si vous voulez éradiquer de la meilleure des façons les acariens de votre laurier-rose.
Car les acariens sont des insectes qui n’aiment pas l’humidité. De ce fait, il faut pulvériser une préparation naturelle à base d’ail très efficace contre ces insectes nuisibles.
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