Est-ce que la spiruline est bonne pour le cancer du foie ? Que disent les études scientifiques sur l’apport de cette algue en cas de cancer du foie ? Est-elle dangereuse ou bénéfique ? Comment la consommer si elle est utile ? Prévention ou traitement ? Et enfin quelles sont les interactions médicamenteuses entre le cancer du foie et les plantes thérapeutiques ?
I. Bref rappel sur le cancer du foie
Le cancer du foie est dû à des cellules anormales qui se développent de manière anarchique dans les tissus du foie.
Si le cancer prend naissance dans les cellules du foie, alors il est primitif, ou hépato carcinome. Par contre, si c’est un cancer secondaire né d’un premier cancer, alors on le dit métastatique.
Les symptômes du cancer du foie sont la jaunisse, la perte d’appétit et de poids. On peut aussi développer une grande fatigue, des douleurs abdominales et une grosseur au niveau du foie. Mais seul un examen médical peut donner un diagnostic sûr.
Les personnes les plus susceptibles d’en être atteintes sont les diabétiques et les personnes souffrant d’obésité. Les alcooliques et les personnes atteintes d’hépatite B ou C sont aussi des personnes à risque.
II. Est-ce que la spiruline est bonne pour le cancer du foie
1. Que disent les études scientifiques ?
En 2010, une étude mexicaine est menée sur des patients atteints du « foie gras » auxquels on a donné de la spiruline.
Les résultats obtenus ont permis de mettre en avant les propriétés antioxydantes de la spiruline sur le foie.
La spiruline serait ainsi un élément très utile en cas de contamination, notamment au tétrachlorure de carbone, ou hépatotoxine.
La consommation de cette cyanobactérie permettrait au foie de mieux lutter contre les affections.
Dans le cas de l’étude précédemment citée, trois mois de traitement à la spiruline ont permis de réduire les lésions du foie de ces patients. Ils étaient atteints de stéatose hépatique non alcoolique.
La spiruline contient un composé appelé C-Pc, qui serait en mesure de ralentir la vitesse de multiplication des cellules cancéreuses dans le foie.
Malheureusement, des études sur l’impact de la spiruline sur le cancer du foiene sont pas nombreuses. Aucune affirmation à ce sujet ne peut donc être faite. Mais la spiruline a des propriétés protectrices qui peuvent réduire les risques de cancer.
À titre préventif, la spiruline participe aussi beaucoup à maintenir le foie en santé. Mais il faut en respecter les posologies et consulter un professionnel si vous êtes dans le doute.
2. Est-elle dangereuse ou bonne pour le foie ?
La consommation de la spiruline peut vous aider à maintenir un foie en santé.
Ce micro-algue contient une panoplie de nutriments, qui lui donnent toutes ses riches vertus pour l’organisme.
Il faut se rappeler que le foie est un organe qui a pour rôle de filtrer le sang. Il stocke ainsi le glycogène, et traite les déchets contenus dans le sang.
Pour cela, lorsque le sang est infecté, le foie a un plus gros travail. C’est notamment ce qui arrive lorsqu’il y a une intoxication aux métaux.
Dans ces cas-là, l’influence de la spiruline a été démontrée. Elle serait en mesure d’agir sur les métaux lourds en les bloquant.
Néanmoins, la spiruline est le composé naturel le plus riche en fer qui soit. Ce qui peut être un danger pour le sang.
Mais cela peut être dangereux si vous êtes atteint d’une maladie comme l’hémotomachrose. Cette pathologie accumule le fer dans votre sang. Ce qui implique qu’en prenant de la spiruline, on risque une intoxication au fer, dû à un excès de ce minéral.
Pour ces raisons, il est primordial de toujours prendre conseil auprès de votre médecin avant de consommer de la spiruline. Surtout si vous voulez qu’elle agisse sur la santé de votre foie.
3. Comment consommer de la spiruline
Avant de consommer de la spiruline, assurez-vous de la qualité de cette dernière.
Donnez donc la priorité à des labels français sûrs.
Bien qu’il n’y ait pas de posologie fixe avec la spiruline, il est conseillé de ne pas dépasser 5 g par jour. Vous pouvez en mettre dans vos plats, en poudre dans vos pâtisseries, ou en paillettes dans vos céréales ou salades.
Demandez conseil, en plus de votre médecine, à un nutritionniste ou un diététicien.
III. Cancer et interactions médicamenteuses avec les plantes
De nombreux patients atteints de cancer ont l’habitude d’associer à leur traitement des compléments alimentaires ou d’autres aliments.
Bien que ceux-ci soient naturels, des interactions avec les médicaments sont possibles, et souvent même dangereuses.
Certains produits peuvent annuler les effets des traitements, tandis que d’autres peuvent en accentuer les effets.
Parmi les produits naturels les plus dangereux avec la prise de médicaments anti-cancer, il y a le pamplemousse et le millepertuis.
Le pamplemousse a la faculté d’amplifier les effets de certains traitements. Cela est possible parce qu’il stoppe l’action du cytochrome CYP3A4, une enzyme du foie supposée éliminer les médicaments du corps.
Le millepertuis a l’effet opposé. En augmentant l’action de cette même enzyme, le millepertuis freine l’action des médicaments. Le cytochrome CYP3A4, concentré par le millepertuis, se débarrasse des médicaments avant qu’ils aient pu pleinement agir.
Les produits de phytothérapie sont quant à eux aussi contrôlés que des médicaments. On en connait la dose et la provenance. La prudence est par contre de rigueur avec les compléments alimentaires, qui ne sont que très peu contrôlés.
Il est donc primordial de mettre votre médecin au courant des produits alimentaires ou des compléments que vous prenez. Notamment pendant votre traitement contre le cancer.